Dans la région d’Eghezée, les Ateliers Rase sont depuis quelques années déjà la référence en ce qui concerne le matériel Grimme. Samuel Rase et son épouse Virginie ont en effet misé sur une seule marque afin de satisfaire au mieux les attentes des clients, mais également de pouvoir suivre au pied levé les nombreuses évolutions […]
Dans la région d’Eghezée, les Ateliers Rase sont depuis quelques années déjà la référence en ce qui concerne le matériel Grimme. Samuel Rase et son épouse Virginie ont en effet misé sur une seule marque afin de satisfaire au mieux les attentes des clients, mais également de pouvoir suivre au pied levé les nombreuses évolutions technologiques. Nous les avons rencontré début avril, avant le début des travaux de printemps sur les terres.
Pour Samuel Rase, l’aventure dans la mécanisation agricole débute en 2010. En tant qu’agriculteur et fils d’agriculteur, il a toujours été passionné par la technique, tout comme son père. Ce dernier distribuait déjà du matériel et effectuait des réparations. Après son graduat en agronomie à Huy, il travaille tout d’abord pendant 8 ans dans une entreprise de production et de conditionnement de pommes de terre, en tant que responsable technique. En parallèle, il s’occupe également de la ferme familiale. En 2010, il décide de s’installer à son compte et de distribuer la gamme Grimme, une marque qu’il connaissait déjà bien au travers du matériel utilisé sur la ferme. Samuel poursuit: ‘Ce constructeur offre une gamme assez complète dans le domaine de la pomme de terre, des betteraves et des légumes. Ce matériel est de plus tellement spécifique qu’il m’a semblé évident de m’orienter uniquement sur cette marque-là.’
A l’heure actuelle, Samuel ne cherche pas à grandir à tout prix, mais il entend par contre miser sur les atouts offerts par une société familiale. ‘Je m’occupe principalement de la vente, des mises en route et des dépannages. De son côté, mon épouse Virginie prend en charge l’aspect administratif. Nous employons par ailleurs 3 techniciens qui se sont chacun spécialisés dans un domaine plus précis: les pièces, le matériel de stockage et la récolte. Cependant, ils restent très polyvalents et sont à même d’intervenir sur tout type de matériel. Nous travaillons au sein d’un secteur qui va de Charleroi à Dinant en passant par Lège et qui longe de l’autre côté la frontière linguistique, de Saint-Trond à Heverlee. Nous terminons la construction d’un nouveau bâtiment, qui va permettre de stocker les machines de clients, de même que les reprises à l’abri. Mais également de travailler plus facilement sur des machines qui sont toujours plus grandes.’
Comme Samuel Rase se concentre uniquement sur le matériel Grimme, il est à même d’offrir un service personnalisé à ses clients. Il poursuit : ‘C’est devenu indispensable, certainement avec le type de matériel que nous distribuons. Les enjeux financiers sont en effet très importants et nous ne pouvons pas nous permettre de nous planter. Personnellement, j’ai toujours beaucoup apprécié le contact avec la clientèle. En plus de la vente, je m’occupe aussi de la mise en route des machines, ainsi que de l’affinement des réglages. Grimme a d’ailleurs toujours mis l’accent sur le respect du produit récolté. C’est aussi pour cela que j’apprécie de travailler avec un constructeur allemand. Par ailleurs, les machines deviennent de plus en plus spécifiques, et les réglages d’une arracheuse de pommes de terre seront par exemple différents suivant que ce sont des plants, des pommes de terre de conservation, fritables ou des grenailles, par exemple. De même, le matériel spécifique, comme celui utilisé pour les productions bio, demande un niveau de connaissances plus élevé. Sans oublier bien entendu le domaine du maraichage et des légumes. Je reste convaincu que notre approche permet d’améliorer la satisfaction client et en ce qui me concerne, un bon marché signifie revoir le client 5 ou 7 ans après son premier achat afin de discuter du prochain achat, car cela signifiera que nous avons mis sur pied un partenariat gagnant, tant pour nous que pour notre client.’
Pour Samuel, il a vite semblé évident de travailler avec Grimme : ‘Nous avions déjà du matériel Grimme sur la ferme et je dois dire que j’ai aussi toujours eu un faible pour le matériel allemand, même si le défi que la marque doit relever en Belgique est de taille et revêt une forme de prestige. Notre pays compte en effet deux constructeurs de réputation mondiale, et c’est donc un challenge très important de venir s’imposer ici. De plus, comme Grimme Belgique est une filiale de l’usine, nous avons accès aux informations en direct, ce qui permet de booster encore notre réactivité. La filiale belge fait partie de Grimme France, qui est un acteur majeur pour l’usine et qui bénéficie de plus d’une équipe très expérimentée, ce qui est clairement un gros atout pour nous. Nous disposons d’un stock de pièces assez important, mais si une pièce n’est pas en stock chez nous, nous sommes situés à moins de 200 km du magasin belge de Roulers ou du magasin français d’Arras. De même, l’usine se situe à 400 km. Le service en ligne permet de plus de voir où les pièces recherchées sont en stock. Enfin, nous pouvons compter sur le constructeur pour s’occuper des reprises de machines d’occasion, ce qui permet de faciliter les affaires. Reprendre du matériel automoteur demande en effet des investissements conséquents.’
En tant que concessionnaire agricole, il est important d’être réactif, et c’est d’autant plus vrai lorsqu’on distribue du matériel de récolte. Samuel : ‘Ces dernières années, le matériel évolue très vite et il est donc très important de rester au goût du jour. Cela implique bien entendu de suivre toutes les formations nécessaires. Par ailleurs, les enjeux financiers sont particulièrement importants. Si je vends par exemple un semoir à carottes, je ne peux pas me permettre de me planter pour la mise en route ou les réglages, car cela va très vite représenter des sommes très importantes. D’autre part, le recours de plus en plus régulier aux différentes technologies d’agriculture de précision implique aussi de se spécialiser dans ce domaine-là. Lorsqu’on problème est observé lors de la plantation de pommes de terre, il faut alors savoir si le problème vient du tracteur, du gps, de la planteuse ou encore du chauffeur. De même, les mises à jour sur les tracteurs entraînent parfois des problèmes lors du redémarrage des machines en début de saison. Il est donc impératif de maîtriser le sujet, mais aussi d’intervenir rapidement au champ. Ce genre de soucis ne se gère en effet pas en atelier lors de la maintenance hivernale. Heureusement, l’entente est bonne avec les vendeurs
de tracteurs et de solutions gps dans mon secteur, ce qui facilite grandement les choses. La communication est plus que jamais incontournable.’
‘Afin d’éviter un maximum de problèmes, nous misons chaque hiver sur les formations. Pour les planteuses de pommes de terre par exemple, nous invitons non seulement les chauffeurs qui viennent d’acheter leur machine, mais également ceux qui ont déjà fait une ou deux saisons avec. Cela permet aux uns de découvrir la machine, tandis que les autres se rafraichissent la mémoire avant d’entamer une nouvelle saison. De plus, l’échange entre utilisateurs est toujours fructueux.’
Enfin, Samuel tient à souligner que le fait d’être lui-même agriculteur inspire confiance pour la vente et l’entretien des machines. ‘J’utilise du matériel Grimme sur mon exploitation, je peux faire bénéficier mes clients de mon expérience, et j’évolue de plus dans le même type de structure qu’eux, ce qui renforce encore la confiance mutuelle. A l’avenir, j’entends garder une concession à taille humaine afin de garantir une qualité de service et de contact avec mes clients. De plus, comme j’habite sur place, cela permet de dépanner même en dehors des heures, ce qui est fort apprécié en pleine saison!’