L’entreprise agricole de la famille Deleau a été fondée par Joseph Deleau, le père de Grégory. Au fil des ans, l’accent a été de plus en plus mis sur le suivi complet de terres agricoles pour le compte de propriétaires fonciers et d’agriculteurs. Peu à peu, la spécialisation dans le bio est venu compléter l’offre […]
L’entreprise agricole de la famille Deleau a été fondée par Joseph Deleau, le père de Grégory. Au fil des ans, l’accent a été de plus en plus mis sur le suivi complet de terres agricoles pour le compte de propriétaires fonciers et d’agriculteurs. Peu à peu, la spécialisation dans le bio est venu compléter l’offre et aujourd’hui plus des trois quarts de la superficie cultivée est passée en bio. Nous sommes allés à la rencontre de Grégory début novembre.
L’entreprise agricole Deleau compte un certain nombre de clients bio ‘historiques’, qui ont effectué leur conversion il y a une trentaine d’années, mais le nombre d’exploitations certifiées en bio a augmenté assez rapidement au cours des dernières années. Grégory: ‘J’estime qu’environ 75% de mes clients sont passés au bio. Au fil des ans, nous nous sommes logiquement fortement spécialisés dans ce marché de niche. Comme, à mon avis, il ne suffit pas d’offrir des services ‘classiques’, nous misons également sur ce que j’appelle la ‘recherche et développement’. Concrètement, nous essayons régulièrement de nouvelles choses. Par exemple, il peut s’agir d’une nouvelle machine ou d’une nouvelle technique, mais aussi un essai de nouvelles cultures. Notre secteur continue d’évoluer et je veux rester à la pointe en matière d’innovation.’ En plus de ses clients bios, Grégory Deleau compte un certain nombre de clients qui travaillent selon les principes de l’agriculture conventionnelle. ‘Nous voulons également offrir le meilleur service pour ces clients. Aujourd’hui, ma clientèle est composée à environ 75% de propriétaires fonciers – après tout, nous sommes dans la ‘région des châteaux’ – et d’environ 25 % d’agriculteurs qui, par exemple, préfèrent se concentrer sur leur activité d’élevage et font appel à nos services pour le travail sur leurs terres. Pour moi, c’est une répartition saine des activités, qui permet également de bien répartir les risques.’
Bien que notre entrepreneur cultive une superficie considérable, les tracteurs n’ont pas une puissance démesurée. Grégory explique son choix : ‘Pour tous nos travaux, nous prêtons beaucoup d’attention à une protection optimale du sol. C’est pourquoi nous n’avons pas de tracteurs surpuissants. Les récents 6155R de John Deere sont vraiment polyvalents et nous permettent tant de gérer les opérations de désherbage mécanique que les semis avec le même tracteur. En raison de leur polyvalence, ils font plus d’heures sur base annuelle et sont également plus facilement amortis. Nous disposons des machines de travail du sol nécessaires, telles qu’une charrue, des cultivateurs à disques et à dents, des semoirs, diverses machines pour biner et sarcler, etc… En outre, nous disposons d’une flotte de moissonneuses-batteuses et nous épandons également de la chaux. La plupart des travaux sont réalisés avec l’aide d’un système gps RTK, ce qui nous permet d’augmenter encore la précision de nos interventions. C’est bien sûr extrêmement important pour le binage.’ ‘Une machine spéciale est le trieur de grande capacité que nous avons récemment acheté. Le but de cette machine est de trier différentes cultures afin que l’agriculteur dégage davantage de valeur ajoutée de sa récolte. Je pense, par exemple, à un mélange de triticale et de pois. S’il est livré tel quel, alors l’agriculteur va juste être payé au prix du triticale. Si le triticale et les pois sont livrés séparément, chaque produit peut être valorisé de façon optimale. Le trieur est utilisé à la fois pendant la récolte et plus tard dans la saison. Il sert également à calibrer certains lots, c’est-à-dire l’orge, ou à ‘nettoyer’ des lots refusés afin qu’ils puissent être quand même commercialisés. Cette machine très polyvalente est également utilisée par d’autres clients. Pour être clair: cette machine n’est pas destinée à désinfecter et enrober des semences.’
En plus du travail des terres en lui-même, Grégory attache également une grande importance à un suivi complet des parcelles. Il poursuit : ‘Nous sommes un partenaire privilégié pour ces propriétaires fonciers. Nous réfléchissons ensemble à la rotation des cultures, faisons des choix ensemble et nous les aidons également à accomplir les tâches administratives, telles que la déclaration de superficie. Nous travaillons avec Isagri depuis un certain temps pour assurer le suivi de toutes les parcelles. De cette façon, il est également plus facile, tant pour nous que pour le client, d’avoir un aperçu des travaux effectués, et nous pouvons
également facilement consulter l’historique par parcelle. Nous facturons nos services et nos clients restent des agriculteurs à part entière. Par exemple, si les céréales sont cultivées, elles sont livrées en leur nom et ils choisissent également quand et à quelles conditions elles sont vendues.’ En outre, Grégory considère qu’il est extrêmement important de se former régulièrement, afin de rester informé des derniers développements. De plus, cela lui permet de conseiller ses clients-agriculteurs de façon optimale. ‘En raison de la large gamme de travaux que nous effectuons pour nos clients, je peux affirmer sans crainte que les parcelles sont suivies de près pendant la saison. Je pense qu’on passe chaque parcelle en revue au moins une fois par semaine. Il en va de même pour la moisson. Le matin, je fais toujours un tour des parcelles, afin que nous puissions envoyer les moissonneuses-batteuses sur les parcelles les plus appropriées. Après tout, tout cela fait partie de notre offre de services.’
Continuer à miser sur la qualité
Lorsque nous demandons à Grégory Deleau comment il voit l’avenir, il estime qu’il n’y aucun intérêt à vouloir grandir à tout prix: ‘Nous avons assez de travail et nous voulons continuer à nous concentrer sur la qualité de notre travail. Je ne pense pas que nous travaillerons une superficie plus importante à l’avenir, à moins qu’un des clients existants ne reprennent des terres supplémentaires, bien sûr. Nous voulons continuer à mettre l’accent sur la qualité et l’innovation. D’un autre côté, l’aspect recherche et développement me plaît énormément. Ces dernières années, par exemple, nous avons mis en place un certain nombre d’essais pour cultiver du colza ou du lin biologiques. Les résultats semblent prometteurs, mais doivent encore être confirmés avant de se lancer dans l’exploitation de ces cultures à plus grande échelle. D’autre part, nous testons également de nouvelles cultures, comme le sorgho comme substitut pour le maïs.’