Motivation, audace, qualité et dynamisme sont les mots-clés de Julien Renard et Médérick Roiseux. Les deux beaux-frères viennent de Laforêt, un village de l’entité de Vresse-sur-Semois, et ont fait de leur passion leur gagne-pain. En quelques années, ils ont développé une véritable entreprise spécialisée dans l’entretien des espaces verts publics et des travaux forestiers. Pour […]
Motivation, audace, qualité et dynamisme sont les mots-clés de Julien Renard et Médérick Roiseux. Les deux beaux-frères viennent de Laforêt, un village de l’entité de Vresse-sur-Semois, et ont fait de leur passion leur gagne-pain. En quelques années, ils ont développé une véritable entreprise spécialisée dans l’entretien des espaces verts publics et des travaux forestiers. Pour soutenir la croissance de l’entreprise, un nouvel hangar a été récemment construit dans la zone industrielle de Bièvre. Nous avons rencontré Julien et Médérick début février.
L’histoire de R&R Laforêt commence en 2015 lorsque Julien Renard et son beau-frère Médérick Roiseux décident de se lancer dans l’entretien des espaces verts et forestiers en plus de leur emploi à temps plein, et en sous- traitance pour Sotraliège, une entreprise bien connue de la région. Le premier chantier est bien vite suivi par un second et peu à peu les deux beaux-frères se rendent compte que tôt ou tard, ils devront faire un choix entre leur emploi à temps plein et leur entreprise. Début 2019, ils ont ensuite pris la décision de se consacrer entièrement à leur entreprise.
Julien est d’avis que la spécialisation porte ses fruits et qu’il est préférable de se concentrer sur un nombre limité d’activités, mais de les mener à bien qualitativement et efficacement. Il poursuit: ‘L’abattage d’arbres est une première activité. En outre, nous nous occupons également chaque jour de la taille d’arbres qui deviennent trop larges le long de la voie publique, par exemple. Au fil des ans, nous nous sommes aussi spécialisés dans l’exécution de travaux d’entretien le long des chemins de fer. Cela nécessite une approche spécifique. En outre, nous fauchons les bermes et les talus, et nous réalisons de l’arasement de bermes. D’autre part, nous possédons un broyer forestier qui permet de nettoyer entièrement des terrains boisés. En fait, nous sommes principalement actifs dans les travaux d’entretien et nous laissons les travaux d’aménagement à d’autres personnes. Environ 65% de notre chiffre d’affaires est réalisé lors de l’entretien des espaces publics. Nous travaillons ensuite soit directement avec une administration communale ou une province, soit en sous-traitance pour de grandes entreprises qui ont soumissionné un ensemble total et qui se sont ensuite spécialisées pour certaines activités. A mon avis, la sous-traitance n’est pas un problème parce que nous ne sommes pas en mesures de répondre à chaque appel d’offres, que ce soit en termes de machines spécifiques, de personnel ou de connaissances professionnelles. De plus, nous sommes également actifs dans le secteur forestier.’
Julien et Médérick essaient de se répartir les tâches le mieux possible. Julien: ‘Je passe près de la moitié de mon temps à faire de la facturation, à demander des autorisations pour certaines activités, à préparer les chantiers, etc… Le reste du temps, je suis moi-même certains chantiers. De son côté, Médérick s’intéresse principalement à la planification pour nos ouvriers et à la gestion des chantiers. Nos quatre collaborateurs à temps-plein sont répartis en deux équipes de travail et nous nous assurons que chacun de nous suive une de ces deux équipes. De plus, nous faisons appel à des travailleurs indépendants. Ce sont toutes des personnes de confiance qui connaissent bien notre entreprise et permettent donc d’apporter de la valeur ajoutée pour certains chantiers. Dans le cadre de nos tâches, une bonne quantité de travail manuel est également nécessaire. Nous essayons de distribuer cela équitablement afin que tout le monde travaille avec l’outillage à main, mais passe aussi du temps au volant d’un tracteur.’ Ils peuvent également compter sur Thierry, le père de Julien, ainsi que Pascaline, l’épouse de Médérick, pour assurer le suivi de l’administration.
L’entreprise dispose de cinq tracteurs. Le plus petit, un Carraro de 80 ch, a été acheté pour des travaux spécifiques dans des espaces restreints. En outre, l’entreprise dispose de quatre tracteurs Case IH: un Puma 145, un 165, un 185 et un Optum 300. Julien: ‘Ils sont tous équipés de la transmission CVX à variation continue. Une telle transmission est indispensable pour des opérations telles que le broyage forestier et comme tous les tracteurs bénéficient du même concept de commande, il est également plus facile pour les chauffeurs de passer d’un tracteur à l’autre. En plus de ces tracteurs, nous avons deux broyeurs de branches Vandaele, un broyeur forestier Vandaele, un broyeur forestier FAE, une remorque pour transporter les grumes ainsi qu’un système porte-conteneurs et une benne Joskin. Notre mini-pelle est une Takeuchi 260. En outre, nous fauchons beaucoup de bermes. Nous utilisons deux bras de fauche de Kuhn. L’un des deux est équipé d’un bras télescopique afin de disposer d’une portée de tonte plus importante. Nous avons récemment investi dans un gros broyeur à plaquettes Heizohack qui va nous permettre de produire des plaquettes forestières. Bientôt, les nouveaux bâtiments du zoning de Bièvre seront également chauffés grâce à un nouveau système de chauffage par le sol Heizomat, et sur base des plaquettes que nous produisons.’
Afin d’entretenir de manière optimale toutes ces machines, R&R Laforêt a récemment embauché un mécanicien. Julien: ‘Nous sommes convaincus de l’importance de pouvoir entretenir nos machines nous-mêmes. Cela nous permet non seulement de maîtriser les coûts, mais également de pouvoir intervenir plus rapidement et plus efficacement si une machine tombe en panne. Les nouvelles machines coûtent beaucoup d’argent et il est donc plus important que jamais de les maintenir en bon état. En outre, de bons réglages assurent un travail de qualité, ce que les clients apprécient également particulièrement.’
Lorsque nous demandons à Julien comment il voit son entreprise grandir, il est d’avis qu’il sera nécessaire de travailler avec encore davantage de professionnalisme que maintenant. ‘Il y a plusieurs façons d’y arriver. Le grand défi reste de pouvoir réutiliser et de valoriser l’énergie verte. Jusqu’à présent, l’ensemble des troncs d’arbres sont valorisés par Burgo Ardennes, une papeterie, tandis que les branches plus petites restent sur place ou sont achetées par des particuliers. C’est pourquoi nous avons investi dans un gros broyeur de plaquettes. L’idée serait de pouvoir éventuellement sécher ces plaquettes chez nous et de les commercialiser ensuite directement auprès des clients finaux. D’autre part, je pense également que nous devrions promouvoir davantage les partenariats. Nous travaillons actuellement avec un pépiniériste dans le cadre d’un projet global et nous voyons que de la valeur ajoutée est dégagée lorsque chacun peut exercer sa spécialité. A long terme, nous devrons probablement encore recruter du personnel. Nous pouvons cependant déjà compter sur notre personnel existant pour les accueillir et les familiariser à notre entreprise. Nous prêtons beaucoup d’attention à l’atmosphère familiale au travail!’