Julien Goffin et son frère David exploitent une ferme laitière avec transformation partielle du lait à Born, un village de la commune d’Amel, au sud de Malmedy. Alors que David se concentre sur le bétail, Julien a débuté une activité d’entrepreneur agricole et forestier. Cyntia Neissen, la compagne de Julien s’occupe de son côté de […]
Julien Goffin et son frère David exploitent une ferme laitière avec transformation partielle du lait à Born, un village de la commune d’Amel, au sud de Malmedy. Alors que David se concentre sur le bétail, Julien a débuté une activité d’entrepreneur agricole et forestier. Cyntia Neissen, la compagne de Julien s’occupe de son côté de la ‘Hofmolkerei’ et transforme une partie du lait en bouteilles de lait et en yaourt.
David Goffin a repris une ferme en 2006. C’était une ferme où il allait régulièrement donner un coup de main lorsqu’il était plus jeune. Lorsque l’agriculteur a décidé de cesser ses activités, il a repris l’exploitation et a commencé à travailler depuis cet endroit. Pendant ce temps, son frère Julien a également rejoint l’entreprise. En 2016, ils ont acheté un terrain à cet endroit afin d’y construire la nouvelle étable… mais également d’y abriter l’entreprise agricole et l’activité de transformation du lait.
Fin 2018, la nouvelle étable était prête à l’emplacement actuel. Au moment de notre visite, un hangar pour les machines et un silo-couloir étaient en construction. Ces deux projets devraient être achevés cet automne.
Avec le robot Lely, les vaches sont traites 2,7 fois par jour. Le troupeau de bovins se compose de Holstein pie noir et pie rouge ainsi que de vaches suisses dans un rapport de 50/50. Selon Julien, la consanguinité est trop importante avec les Holstein parce que cette race a beaucoup gagné en importante. C’est beaucoup moins le cas avec les bovins bruns suisses. Les Goffin misent sur de grandes vaches robustes et moins sur les litres de lait. À l’heure actuelle, la production laitière moyenne est de 8.000 litres; un chiffre qu’ils veulent voir évoluer vers 9.000 litres d’une manière stable d’ici 10 ans.
Il y a 2 robots de traite Lely à la ferme. Ceux-ci ont été achetés d’occasion, mis en ordre par Lely et ils traient environ 110 des 130 vaches laitières. Au total, il y a 240 tête de bétail. La ration est notamment composée d’avoine, de tournesol, de pois ensilés et de triticale.
L’exploitation compte 90 ha de prairies permanentes, 12 ha de cultures et 12 hectares de prairies temporaires. À l’heure actuelle, 200 tonnes de maïs sont achetées chaque année, mais à terme, les frères Goffin veulent cultiver le maïs eux-mêmes. Ils récoltent également 350 tonnes de gps (ensilage plante entière) pour leur propre exploitation. La première et la seconde coupe d’herbe sont ensilées, tandis que la troisième coupe et les suivantes sont récoltées en balles rondes.
Dans la nouvelle étable, le nouveau racleur de lisier sera bientôt remplacé par un robot. La paille doit être très courte pour que cette façon de travailler fonctionne correctement. A cet endroit, ils peuvent stocker 2.400 m3 de lisier, de même que 600 m3 supplémentaires sur l’ancienne exploitation.
En été, la ration, qui se compose d’ensilage d’herbe de première et seconde coupe, est complétée par de la farine de maïs, de la luzerne et des drèches de brasserie. En hiver, le gps et l’ensilage de maïs viennent compléter la ration.
Presque tous les pâturages sont situés à côté de la ferme. La parcelle la plus éloignée est à 2 km. De novembre à mars, les vaches ne sortent pas s’il pleut beaucoup ou qu’il neige. Cependant, elles sortent parfois pour préserver la santé de leurs sabots. La pression sur les terres agricoles n’est pas trop forte. Il est ainsi possible de grandir, parce que l’offre de terres agricoles reste à un niveau naturel. Si un agriculteur plus âgé s’arrête, les terres sont reprises en douceur.
Cyntia, la compagne de Julien, s’est lancée en 2018 dans la transformation de lait. Contrairement à l’entreprise agricole où les machines sont achetées de préférence d’occasion, Julien et sa compagne ont choisi ici de nouvelles machines. Cela permet de suivre les dernières évolutions de la technologie et d’être en mesure d’obtenir un prêt à la banque pour démarrer cette activité. Pour s’informer sur les machines de transformation du laot, Julien et Cyntia se sont rendus au Salon alimentaire Anuga de Cologne. Pour les machines d’occasion, les banques ne voulaient pas prêter d’argent. Cyntia a suivi les cours nécessaires pour la transformation du lait, ce qui leur permet de rapprocher leur ferme de la population.
Afin de séparer clairement les choses et de faciliter l’obtention des permis nécessaires, la laiterie a été logée dans un conteneur. La majeure partie du lait est livrée à la coopérative Arla, tandis que le reste est transformé à la ferme, après avoir été pasteurisé. C’est-à- dire qu’il est chauffé pendant 2 à 3 secondes à une température de 72°C. De cette façon, tous les germes dangereux sont tués et le lait peut être conservé un peu plus longtemps que le lait cru ordinaire. Le lait pasteurisé peut être conservé pendant 10 à 15 jours, le lait cru maximum 2 jours. Ensuite, le lait est homogénéisé. Cela signifie que les constituants gras et aqueux sont mélangés dans une émulsion.
Cela se fait en chauffant le lait à haute température et en le poussant à travers un tamis avec de très petits trous pour créer de plus petits globules gras. Plus les globules gras sont petits, plus la crème prendra de temps pour flotter à nouveau. L’homogénéisation est combinée avec le traitement de température que le lait subit. Après cela, le lait est soumis à un certain nombre d’opérations en fonction du produit que l’on veut faire par la suite.
Chez les Goffin, le lait est embouteillé, transformé en lait chocolaté, ou encore en yaourt nature ou aux fruits. Des bactéries saines sont ajoutées au lait entier pasteurisé et homogénéisé pour commencer le ‘processus d’acidification’. De cette façon, après quelques heures, le yaourt naturel est produit, qui est ensuite conditionné dans de petits bocaux. La machine qui remplit les bocaux de yaourt peut remplir jusqu’à 1.500 bocaux par heure… Si tout est ajusté comme la théorie le prescrit. Il faut cependant encore chercher le meilleur compromis, car cela reste de la technique.