Jusqu’à quel point un sursemis peut être facile et précis? Un capteur de plantes scanne la présence d’herbe et le logiciel régule automatiquement la quantité de semences nécessaires pour chaque mètre carré de la parcelle. Le capteur Isaria de Fritzmeier Umwelttechnik, qui a été présenté en 2017 comme capteur de végétation permettant de gérer les […]
Jusqu’à quel point un sursemis peut être facile et précis? Un capteur de plantes scanne la présence d’herbe et le logiciel régule automatiquement la quantité de semences nécessaires pour chaque mètre carré de la parcelle. Le capteur Isaria de Fritzmeier Umwelttechnik, qui a été présenté en 2017 comme capteur de végétation permettant de gérer les distributeurs d’engrais et les pulvérisateurs, est entretemps également en mesure de fournir les données nécessaires à une machine de sursemis.
Les capteurs de végétation sont généralement utilisés pour épandre les engrais et pour pulvériser. Fritzmeier a développé, en collaboration avec Düvelsdorf, une mise à jour du capteur Isaria pour les prairies. Düvelsdorf est une société qui développe des machines et de la technologie pour l’entretien des prairies. Cette nouvelle évolution, qui a été baptisée Smart4Grass, mesure la présence réelle de l’herbe et calcule sur cette base la densité de semis nécessaire lors du sursemis. Cette densité est automatiquement contrôlée par le système. La société a testé cette combinaison sur une ferme laitière allemande qui transforme son propre lait. Cette exploitation dispose de 170 hectares de prairies. Comme des semences biologiques plus onéreuses, qui coûtent environ 6 euros/kg, sont utilisées, une telle machine pourrait être justifiée dans ce contexte.
Düvelsdorf et Fritzmeier allient le capteur Isaria bien connu à l’avant du tracteur avec une combinaison de sursemis GreenRake Expert à l’arrière. Sur ce semoir, la gestion Seed.Con permet de distribuer la quantité exacte de semences voulue. Aux extrémités des bras repliables du capteur, on retrouve 4 lampes LED qui scannent la culture suivant différentes longueurs d’ondes. Le capteur absorbe la réflexion et le logiciel calcule à partir de ces données la teneur en chlorophylle (capacité d’absorption de l’azote) tout comme la biomasse des plantes. Ce qui est nouveau, c’est l’algorithme sous-jacent pour semer de l’herbe. Le chauffeur gère le système via une tablette Windows. Les données du capteur sont envoyées sans fil via Bluetooth à la tablette. C’est pourquoi le capteur Isaria fonctionne à l’avant du tracteur avec une connexion 12 volts.
Sur la tablette de l’Isaria, un nouvel onglet a été prévu pour semer l’herbe. En appuyant dessus, il faut d’abord commencer par indiquer le nombre de jours depuis la dernière coupe avant de commencer à semer. Ceci est important pour l’algorithme sous-jacent (basé sur les données du capteur) qui calcule également la croissance de l’herbe 10 jours après la coupe, et donc la croissance de la culture, afin de déterminer la densité de semis nécessaire comme au premier jour. Une densité de semis minimale et maximale peut être déterminée afin de ne pas semer à trop haute densité en certains endroits. Le système fonctionne sur base de valeurs absolues. Cela signifie qu’il y a une densité de semis appropriée pour chaque degré de couverture du sol. Lors du semis effectué, la densité de semis évoluait entre 8 et 20 kg/ha. Les entreprises ont déterminé les valeurs en se basant sur divers essais effectués précédemment dans la pratique, et où de telles combinaisons avaient été mises en place. Le logiciel peut certainement encore être améliorée en termes de présentation, bien que cela serait déjà le cas avec la mise à jour la plus récente.
La tablette renseigne la densité de semis calculée via une connexion RS-232 à l’unité de semis. On peut utiliser n’importe quelle machine de sursemis, à condition qu’elle puisse être gérée via une liaison RS 232 au protocole LH5000. En outre, des adaptateurs spéciaux permettent également de gérer de nombreuses machines ISOBUS. Le semoir pneumatique à gestion Seed.Con de Düvelsdorf est équipé de série d’une gestion par smartphone, ou en option via un terminal ISOBUS. Une roue squelette gère la position de travail et la vitesse d’avancement. L’ordinateur contrôle alors le régime de l’arbre d’entraînement du semoir. Pour que la quantité et le point de chute correspondent, il faut indiquer au départ la distance entre le capteur et le point de chute dans la tablette. Dans le test que nous avons suivi, le semoir pneumatique déposait les semences derrière la planche niveleuse des dents de scarification. Le capteur Isaria a en fait été développé pour la distribution d’engrais. C’est pourquoi les têtes de capteur sont espacées d’environ 6 mètres. Avec la combinaison de 6 mètres utilisée avec les dents de scarification, les capteurs devraient également être positionnés plus au centre, afin d’augmenter la précision de travail sur la largeur globale de la machine.
Cette technique permet également de semer de l’herbe d’après une carte de tâches. Cela ne nécessite alors pas de capteur Isaria. Les cartes de rendement peuvent également être encodées et, par conséquent, combinées avec le capteur, afin de déterminer la densité de semis. La quantité réellement semée est géographiquement connue du système. Pour cela, un module gps a été intégré dans la partie centrale du capteur Isaria. Les données peuvent être transférées et lues par clé USB sur un PC. Dans la pratique, la régulation fonctionne assez bien sur le terrain. Elle soulage le conducteur quand il est vraiment compliqué d’ajuster constamment la densité de semis manuellement dans une prairie. En plus du semis, le module Smart4Grass peut compléter les possibilités du capteur Isaria. Le constructeur a calculé un prix d’environ 29.000 euros pour cette première version. Pour semer seulement de l’herbe, cet investissement est trop élevé. Le Smart4Grass peut également être couplé aux capteurs Isaria existants. Pour semer, seule une unité de semis adaptée est nécessaire. Düvelsdorf la propose à partir d’environ 3.500 euros. La combinaison arrière composée d’un cultivateur à dents vibrantes, d’un rouleau et d’une unité de semis coûte environ 25.000 euros.