Avec le Metitron 560, le constructeur allemand CSP a développé le premier automoteur au monde qui produit des pellets. Krone les avait déjà devancés avec sa machine tractée de fabrication de pellets, la Premos 5000, tandis que le constructeur autrichien Schaider avait de son côté présenté la Pelletec D 8.0. La base de la machine […]
Avec le Metitron 560, le constructeur allemand CSP a développé le premier automoteur au monde qui produit des pellets. Krone les avait déjà devancés avec sa machine tractée de fabrication de pellets, la Premos 5000, tandis que le constructeur autrichien Schaider avait de son côté présenté la Pelletec D 8.0. La base de la machine est une Claas Jaguar sur laquelle le constructeur CSP a développé une presse à pellets. Nous avons jeté un coup d’oeil sous le capot.
Le constructeur allemand de machines CSP a transformé une ensileuse Claas Jaguar en presse à pellets. Cette machine a été baptisée Metitron et peut transformer différentes cultures en pellets, à la fois au champ et de manière stationnaire. La société CSP, qui signifie Cut Systems Pfrontstetten, a présenté l’an dernier une version prête pour la production de cette Metitron 560. Avec une longueur de 7,5 mètres – sans ramasseur ou dispositif de hachage- la machine est clairement plus courte qu’un ensemble tracté. En outre, la presse à pellets est directement entraînée par le moteur diesel l’ensileuse via une combinaison de courroies. Cela permet de transmettre la puissance en limitant les pertes tant que possible. Comme cette machine a été construite sur base d’une Jaguar 960, toutes les têtes de récolte Claas peuvent également être utilisées sans adaptations supplémentaires.
Que les pellets servent d’aliments, de carburant, de litière ou de matières premières pour l’industrie, des produits tels que la paille, la luzerne, le miscanthus, la menue-paille d’épeautre, etc… peuvent être utilisés plus facilement sous forme de pellets. Ils ont besoin de beaucoup moins d’espace de transport et de stockage, et grâce à leur ‘fluidité’ de conditionnement, il est possible de les transporter via différentes techniques de transport, comme de vis, et ce, même de manière automatisée. Il existe cependant un inconvénient: la production de pellets est un processus complexe, qui impliquait jusqu’à présent de disposer d’une installation industrielle complexe ou de recourir à des machines de petite capacité. La machine Metitron, qui s’utilise tant de manière mobile qu’à poste fixe, doit à présent simplifier la production de pellets. La valeur ajoutée réside dans le fait que le produit à pelletiser ne doit pas d’abord être transporté jusqu’à la presse, mais que cette dernière se déplace jusqu’au produit. Par contre, le processus de pelletisation est en partie dépendant des conditions météorologiques.
Il n’est pas nécessaire de réinventer ce qui est au point et une Jaguar 960 a donc été choisie comme machine de base. De nombreux composants Avec le Metitron 560, le constructeur allemand CSP a développé le premier automoteur au monde qui produit des pellets. Krone les avait déjà devancés avec sa machine tractée de fabrication de pellets, la Premos 5000, tandis que le constructeur autrichien Schaider avait de son côté présenté la Pelletec D 8.0. La base de la machine est une Claas Jaguar sur laquelle le constructeur CSP a développé une presse à pellets. Nous avons jeté un coup d’oeil sous le capot. Texte: Peter Menten I Photos et infos: CSP Un automoteur de 626 ch qui produit des pellets sont restés inchangés par rapport à l’ensileuse, mais le châssis a été allongé de 1,8 mètre afin de pouvoir recevoir la machine à pellets. Pour avoir assez de puissance, le moteur Mercedes de 626 ch d’origine a été conservé à l’arrière. Le réservoir de carburant de 1.300 litres reste aussi inchangé. Grâce à un placement modifié des courroies d’entraînement, il est possible d’animer non seulement le tambour hacheur de l’ensileuse, mais également la presse à pellets en direct et de manière efficace. CSP a par ailleurs opté pour une presse à anneaux qui est disponible de série sur le marché. La presse réalise des pellets d’un diamètre de 6, 8, 10 ou 12 mm. C’est à ce niveau que réside la différence avec la presse Krone, par exemple, qui recourt à une technique de pelletisation avec deux rouleaux profilés qui tournent en sens inverse. Ce processus plus simple permet de réaliser des pellets sans pré-hachage, mais le diamètre des pellets est de 16 mm, ce qui limite les débouchés ultérieurs.
Afin de pouvoir fabriquer des pellets plus petits avec un calibre fixe comme on les demande dans la pratique, CSP opte pour un procédé spécial. Tout d’abord, la matière première passe par le tambour hacheur de l’ensileuse. A la place des rouleaux éclateurs, on retrouve une unité spéciale de fractionnement, qui hache encore la matière dans deux directions (en long et en travers). De cette façon, les tiges sont éclatées et la couche cireuse est définitivement décomposée. D’après CSP, le produit est ainsi préparé de façon optimale pour un processus de pelletisation économe en énergie. Le pré-hachage peut être adaptée aux différentes conditions et produits afin que la presse soit alimentée en continu avec une matière première homogène et de haute qualité. Si la matière première est trop sèche, elle peut être automatiquement humidifiée avec de l’eau ou un autre liquide, grâce à une mesure permanente de l’humidité.
La matière hachée passe par un tuyau dans le cyclone où l’air est séparé; puis elle est guidée vers une trémie d’attente d’une capacité de 2.000 litres. Cette trémie d’attente sert de stockage temporaire, ce qui permet à la presse de continuer à fonctionner en cas de courte interruption dans l’alimentation de la machine, par exemple lorsqu’elle tourne à vide en bout de ligne. Un contrôle automatique de puissance garantit une alimentation constante de la presse. Les pellets produits passent par un tamis qui sépare les particules fines et les ramène vers la presse. Les pellets produits sont conduits vers la trémie de stockage via une chaîne de transport à godets. Ce système permet de transporter plus facilement les pellets encore chauds. De cette façon, les pellets peuvent être transportés plus précautionneusement et sont moins susceptibles d’être endommagés que s’ils avaient transportés par un élévateur classique ou une vis. D’autre part, cette chaîne à godets sert également de refroidissement: les godets sont déplacés vers le haut via un canal artificiellement allongé via l’arrière de la machine. Les godets en aluminium exposent les pellets qui quittent la presse à une température de 80°C, de manière maximale à l’action de l’air. De cette façon, une partie de l’humidité restante peut également s’évaporer. Pour le déchargement, un tapis de vidange est actionné du côté gauche de la machine.
Grâce à la flexibilité de l’entraînement hydrostatique sur les quatre roues, il est possible de doser exactement la quantité de matière première qui entre dans la machine, même sur un terrain accidenté. Cela autorise un approvisionnement constant et une capacité de 6 tonnes par heure. L’ouverture d’alimentation de l’ensileuse a été adapté à un débit beaucoup plus faible. Le véhicule de base a été conçu de telle sorte que toutes les têtes de récolte Claas existantes puissent être utilisées sans problème. Comme le débit (et donc le rendement) lors d’un usage au champ est clairement moins important qu’avec une ensileuse ou une presse à balles carrées, les concepteurs ont planché dès le début sur une machine pouvant s’utiliser tout au long de l’année. Pour ce faire, la machine a également été étudiée pour être utilisée à poste fixe et CSP propose en option un distributeur de balles carrées, une unité qui peut être rapidement attelée à la Metitron grâce à son attelage standard. Avec un prix de base de 900.000 euros, il est clair que la Metitron n’est pas une machine destinée à faire des pellets de temps à autre. Elle a été développée pour fonctionner en continu et CSP annonce une durée de vie de 3.000 heures pour les anneaux de pressage. Si on tient compte d’une capacité horaire de 6 tonnes, cela équivaut à 18.000 tonnes. Étant donné que de nombreux composants de l’ensileuse, en particulier le tambour hacheur, ne fonctionnent qu’à une partie de leur capacité, ce qui réduit l’usure, CSP étudie la possibilité de construire la Metitron sur base d’une ensileuse Jaguar d’occasion, afin de réduire les coûts d’investissement dans un tel concept.